Attention, la revente des cartes Pokémon désormais dans le collimateur du FISC

En jouant et en échangeant nos cartes Pokemon quand on était enfant, on n'imaginait pas qu'elles prendraient autant de valeur. Nombreux sont ceux qui en possèdent toujours dans un coin de la maison, pour les transmettre aux enfants ou simplement qu'elles sont rangées dans une boite, aux oubliettes. Pourtant elles représentent peut-être un petit pactole. En 2022, une carte "Pikachu illustrator" a été vendue à plus de 4,4 millions d'euros à un Youtubeur américain. Bon, tout le monde ne deviendra certainement pas millionnaire avec ses cartes Pokemon, mais ça peut peut-être permettre de partir un peu en vacances ou de mettre de l'argent de côté.

Quel est le niveau d'imposition sur la vente des cartes Pokemon en France ?

Si vous décidez de vendre vos cartes Pokemon, alors attention quand même. Comme l'indique Les Échos "une mise à jour du Bofip (Bulletin officiel des finances publiques) vient préciser les règles fiscales concernant la TVA des objets de collection. Certains objets, dont la plupart des cartes Pokémon, sont exclus de ce statut". Cela veut dire que la vente des cartes Pokemon ne bénéficie pas d'un statut fiscal particulier, comme pour les timbres ou les cartes postales, ce sont simplement des biens de consommation. Concrètement, si le prix de vente des objets de collection dépasse 5 000 €, alors "une taxe totale de 6,5% (hormis les métaux rares)" est appliquée, précise BFMTV.com. C'est une charge fiscale globale bien moins élevée que celle appliquée pour les biens de consommation - dont les cartes Pokemon-, qui s'élève elle à 36,2% (un impôt sur le revenu forfaitaire de 19 % et des prélèvements sociaux de 17,2 %). "Cette taxe est calculée uniquement sur la plus-value réalisée", précise BFMTV.com.

Pourquoi cette règle est-elle mise en place ?

En réalité, "l’administration ne fait qu’appliquer le texte européen, qui définit clairement une liste d’objets de collection, dont les cartes de jeu ne font pas partie", indique Me Thomas Le Boucher dans les colonnes des Échos. Pas de chance, donc pour les collectionneurs mais il pourrait y avoir, éventuellement, quelques exceptions. Par exemple, si vous possédez l'une des premières cartes produites, mais c'est rare. Pour l'avocat Thomas Le Boucher, "cette doctrine va pénaliser les collectionneurs. L’objectif est peut-être aussi de freiner la spéculation". Il faut dire que les prix de revente des cartes Pokemon ont augmenté de 24 % entre juin 2020 et mai 2021, d'après une étude du comparateur de prix Idealo. C'est peut-être donc le moment de vendre vos dernières cartes...