Dans certaines villes de France, l'accès aux soins de santé pour les femmes peut être entravé par divers facteurs : zone rurale, qualité de vie... Découvrez celles qui offrent le meilleur accès aux soins et les pires.
Pour juger de la santé et de l’offre de soins dans les 50 villes de notre palmarès, nous avons retenu six indicateurs : l’espérance de vie à la naissance, la densité de généralistes, de gynécologues et de pédiatres, l’accès à une maternité, enfin, la qualité des centres de traitement du cancer du sein, le plus fréquent chez les femmes.
Les grandes villes ont la meilleure offre de soins
Sans surprise, Paris arrive largement en tête de ce sous-ensemble de notre classement – mais elle fait beaucoup moins bien en matière de sécurité, notamment. La capitale, entendue intra-muros, se détache du lot : c’est qu'elle concentre des équipements de pointe pour traiter les pathologies cancéreuses et que, pour les mêmes raisons, les femmes peuvent y accoucher dans les meilleures conditions de confort et de sécurité.
Montpellier doit sa deuxième place au nombre exceptionnel de gynécologues et de pédiatres libéraux qui ont choisi de s’y installer au soleil. Quant à Bordeaux (3e), Lyon (4e) et Strasbourg (5e), elles comptabilisent elles aussi de nombreux professionnels de santé et sont fortes d’hôpitaux universitaires (CHU) réputés.
Dunkerque, désert médical
Ce sont ces mêmes CHU qui, à l’inverse, font cruellement défaut à Lorient, Antibes, Toulon, Le Havre et Dunkerque, les cinq villes les moins bien loties en la matière de notre classement. Ces cinq villes affichent également une densité de médecins spécialistes bien plus faible que la moyenne nationale. Question de nombre d’habitants ? Pas seulement : avec ses quelque 54.000 administrés, la plus petite de nos cinquante grandes villes de France, Vannes, en Bretagne sud, est la mieux pourvue en pédiatres, deuxième pour ce qui est des gynécologues et troisième pour les généralistes.
Les médecins cherchent une meilleure qualité de vie
Pourquoi ce paradoxe ? Il est aussi difficile à expliquer que les déserts médicaux. A l’occasion de nos reportages, nous avons posé la question aux maires de Strasbourg, Bordeaux et Rennes. Il nous a été répondu que rien n’attirait plus qu’une bonne qualité de vie. Monik Bayard, la patronne d’Elles et Embellies, une boutique strasbourgeoise spécialisée dans les prothèses mammaires, qui côtoie des malades et des soignants à longueur de journée, le dit à sa manière : "Les médecins sont comme nous, ils aiment travailler dans des villes agréables. Et ici, c’est moelleux."
"Pas besoin d’attendre des semaines pour passer une IRM"
"Sauf les quartiers où je ne m’aventure pas seule le soir, je me sens en sécurité à Paris. Il y a du monde, c’est rassurant quand on est une femme, et plein d'avantages : les écoles proches, des maisons de quartiers, des associations sociales et culturelles, des espaces verts, des commerces, et surtout des hôpitaux et des spécialistes. Nous sommes bien lotis, pas besoin d’attendre des semaines pour passer une IRM, voir une gynéco..."
Rose, 51 ans, Paris.
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